Street Art // Marseille mars 2013


D'ici peu, une grosse série de street art va taguer mon mur (Oooh yeah!). Je trouve que certains artistes de rue sont absolument très doués dans leur créneau. Les moyens d'expression et les supports dans le domaine artistique sont nombreux et variés mais ce qui rend les graffiti un peu plus spéciaux au delà du message et du graphisme, c'est le caractère illégale et éphémère de l'oeuvre originale. Des fois, je ne sais pas vous mais j' arracherais bien un bout de mur pour l'exposer chez moi...
Et en plus, au niveau de la loi les auteurs de street art sont quasiment les seuls artistes à ne pas revendiquer un quelconque droit, au risque au choix, soit de se voir nettoyer leur oeuvre soit de se faire poursuivre pour acte de vandalisme et payer jusqu'à 3800 euros d'amende (injuste et cher payé pour la création d'une pièce originale)... J'avoue que tous les graffiti sont loin d'être des oeuvres d'art (beaucoup devraient se lancer dans le tricot d'ailleurs au lieu d'insister...) et je comprend certains propriétaires enragés de se voir flanqué une merde de gribouillis sur leur porte d'entrée, mais toute l' harmonie du monde dans lequel nous vivons ne réside elle pas sur les compromis que nous sommes susceptibles de conclure entre nous  ? Amen.

 





























@+

Commentaire:
Alain tout simplement: Ne faudrait-il pas assimiler nos jeunes graffeurs et autres tagueurs contemporains à leurs lointains et non moins talentueux homologues du néolithique ?

L'art pariétal couvrait les parois de certaines cavités de représentations figuratives, animalières pour la plupart, tracées et peintes à la lueur de torches rudimentaires par des
homo-sapiens imaginatifs, soucieux peut-être de laisser un témoignage du monde animal tel qu'ils le percevaient dans leur existence de chasseurs-cueilleurs tout en laissant libre cours à
l'expression d'un art qui n'a rien à envier à celui de nos actuels adeptes du street art..

De nos jours, seuls les supports et les outils ont changé, sans toutefois assurer la pérennité à ces œuvres éphémères, quand leurs plus anciennes équivalences préhistoriques
connues affichent leurs 35.000 ans d'âge bon poids ! (Grotte Chauvet à Vallon-Pont-d'Arc dans l'Ardèche).

Rendons grâce à tous les photographes de passage qui préserveront, par delà les outrages du temps, ces œuvres fragiles qui "habillent" en les égayant des murailles et des huis
sans grâce, promis pour beaucoup à la démolition.

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