Petits et grands instants de mariage -

Pour la petite histoire... 

"La photographie humaniste est un courant photographique français qui réunit des photographes ayant en commun un intérêt pour l’être humain dans sa vie quotidienne. Ce courant est apparu en 1930 dans les quartiers populaires de Paris et sa banlieue, et a connu un grand essor entre 1945 et 1960.
La photographie humaniste est liée aux difficultés économiques de l'immédiate après-guerre, notamment en France où les caisses de l'État sont vides et où la reconstruction a lieu avec l'aide des États-Unis et de leur plan Marshall. Durant cette période, la photographie humaniste témoigne à la fois des bonheurs simples de la vie mais aussi des difficultés et des injustices.
Pour les photographes humanistes, l'environnement du sujet a autant d'importance que le sujet lui-même ; ce dernier est donc souvent photographié dans son cadre de vie intime ou en public. Certains lieux comme la rue ou le bistrot sont particulièrement exploités parce qu'ils sont des espaces de liberté et de convivialité."






Le photographe humaniste contribue à construire une imagerie nationale avec ses lieux pittoresques et ses archétypes sociaux, mais également à élargir les horizons et les points de vue sur les réalités.

Je suis assez d'accord avec le fait que de nos jours, la photographie humaniste décline lamentablement du fait notamment de l'émergence de la revendication au "droit à l'image". Celui-ci complique terriblement la tâche du photographe cherchant à saisir sur le vif les expressions de l'humaine condition. Les photographes maîtrisent de plus en plus l'image et elle perd cette fraicheur liée à sa spontanéité et surtout son instantanéité et sa véracité.
Il y a tout de même un environnement encore favorable à ce genre photographique ce sont les mariages! 
"Les réjouissances dont le mariage est l'occasion peuvent sembler être un simple rituel n'ayant d'importance pour les familles. En réalité elles sont une des facettes pittoresques d'un évènement cosmique, dont l'humanité est une des conséquences. 
Les apparences sont celles de la fête, de la danse, des baisers; mais le fil blanc qui relie tous ces épisodes fixés à l'improviste par le photographe les transforme en illustration de la rencontre, illustration d'autant plus porteuse de signification que la diversité des êtres et des mœurs, cette richesse de tous. Elle met en évidence le rôle de l'unique maître de cérémonie; il ignore ces différences, lui-même est invisible car il échappe aux capteurs, mais sa présence est manifestée par les sourires de tous, ces sourires qui métamorphosent l'évènement en un avènement, celui de l'amour".





Merci. Merci à tous de me permettre de mettre en lumière votre humanité - vos grands cœurs!

@+

Commentaires

  1. Wahou* ! comme on dit maintenant à tout propos, mais là tu fais fort et je le manifeste.
    La photographie humaniste aurait donc trouvé un ultime refuge, inexpugnable, au sein du rite nuptial ?
    Vu comme ça, tes missions à haut risques prennent une valeur et un intérêt universels tout en étant liées à l'intimité d'un couple, mis en scène en un rituel immuable.
    Vue comme ça, la photographie de mariage conforte son statut de témoin d'un pan décisif de la vie sociale, toutes classes confondues, que les photographes humanistes dont tu parles, ne se sont pas privés d'exploiter avec une spontanéité et un talent indépassables.
    Bel article pour méditer, sans trop pleurer un passé révolu, tout en essayant de préserver notre voie dans le foisonnement devenu démentiel des images.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire